Dosage ciment et gâchage

dgix

Bonjour les Pierreux,

Les résultats obtenus, lors de la mise en œuvre des mortiers de calcaires ou de sables, peuvent apparaître très différents en fonction des agrégats utilisés (provenance) et des conditions climatiques.

Il faudrait donc aborder les préparations des mortiers en fonction de divers paramètre qui peuvent s'avérer compliqué, suivant leurs applications.

Lors de la mise en œuvre de nos mortiers nous avons souvent deux solutions, la bétonnière et le gâchage à la main.

Mais dans les faits, l'application de règles simples n'est pas forcement respectés, soit pour une question de temps (ce qui est souvent le cas), ou une méconnaissance de la réaction des matériaux, de la résistance, et de la rhéologie (étude de l'élasticité, et du comportement), car tout le monde n'est pas ingénieur béton.

Nous avons une forte probabilité (plus de 90%) de travailler nos pierres reconstituées et nos enduits durant la période la plus favorable, c’est-à-dire au printemps et durant l'été, et peut être pour certains durant les périodes plus froides, ce qui devrait entrainer un comportement diffèrent dans la mise en œuvre de nos produits.

Indépendamment des agrégats qui d'une région à une autre sont très différent en terme de granulométrie, l'absence ou pas de matière organique (argile) et des ratios de compositions (sable/ gravier pour les bétons), nous utilisons tous le même ciment dans sa grande globalité.

Lors de la fabrication de pierre reconstituée, trois facteurs sont présent et souvent recherché, c'est le résultat final c’est-à-dire l'aspect le plus proche possible de la réalité, la résistance au gel, c'est pourquoi sur le site, pas mal de question tourne autour de l'utilisation ou non d'un hydrofuge de masse, d'ailleurs Loup de Saintonge à parfaitement répondu à cette question ici : http://www.reve-de-pierre.fr/fr/forum/viewtopic.php?id=575 et du gâchage de nos produits et de la mise en œuvre.

Pour la recherche finale dans l'aspect, les paramètres sont variés, de par les personnes qui le réalisent, et sur l'idée que nous nous faisons de la réalité.

Pour le gâchage ainsi que la mise en œuvre c'est l'application des règles de gâchages qui devrait s'appliquer.

En général lors de l'utilisation d'une bétonnière, 10 mn sont nécessaire afin d'avoir une bonne répartition des matériaux et lors d'un gâchage manuel, nous sommes souvent en dessous du temps nécessaire.

Notre recherche de la résistance de nos produits est un facteur commun, et la résistance d'un mortier et d'un béton s'obtient dans le temps.

Le ciment à un temps de prise qui peut varier en fonction justement de l'hydrométrie et des conditions climatiques.

La première des composantes du ciment et qu'il durcit par réaction chimique, ce n'est donc pas l'évaporation de l'eau qui lui permet de sécher, c'est pourquoi lorsque nous travaillons dans des périodes plus chaudes, voire très chaudes il est fortement conseillé de mouiller sont travail, afin de réduire l'apparition de fissure.

La deuxième composante du ciment, c'est que ce n'est pas lui qui permet d'avoir un mortier de bonne qualité, c'est les agrégats utilisés (sable, gravier, calcaire).

La réaction chimique du ciment fait bouger l'ouvrage, il devient dur lorsque que la réaction chimique cesse, et à contrario le mortier ou le béton ne durcit pas lorsqu'il sèche…

Lors du gâchage, l'eau joue une grande importance, puisqu'elle va permettre le démarrage de la réaction chimique du ciment, c'est pourquoi ajouter de l'eau après gâchage est déconseillé, car le ciment a déjà commencé à durcir , trop d'eau ne permet pas une bonne résistance et peu d'eau ne permet pas de le mettre en œuvre facilement.

Pour obtenir un bonne résistance et une étanchéité, cela va dépendre des matériaux utilisés, en général les proportions ciment + sable+ gravier , rend l'ouvrage étanche, l'augmentation du dosage en ciment rendra l'ouvrage plus résistant.

Concernant les fissurations , une mise en œuvre pendant les période chaude, entraine une évaporation plus rapide, et des fissures de retrait peuvent apparaitre, car à la chaleur ambiante, il faut ajouter la chaleur du mortier et ou du béton, qui une fois la prise commencé dégage de la chaleur qui par définition se cumul.

En résumer, la résistance et l'étanchéité d'un mortier peut s'obtenir en augmentant le dosage du ciment , , le bon dosage en eau et le mouillage de l'ouvrage après réalisation permet d'en réduire les fissures qui pourrait apparaître, (cef: L'ajout de chaux, en améliore son application) et enfin, un gâchage d'environ 10 mn, afin d'enrobé tous les agrégats permet de ne pas créer des vides de produits sec.

Cdtl

Didier (Dgix)