Pierre de tuffeau

Larry

Bonjour à tous,



Voici mon problème : comme beaucoup de cave troglodytique, l'accès à la mienne se fait par une haute porte cochère de 4 mètres de haut sur 2.5 de large. Sa maçonnerie périphérique est faite en pierres de tuffeau taillées.



Là où le bas blesse, c'est que les ferrures des deux vantaux de la porte sont ancrés dans cette pierre et qu'elles sont en fer.

Les efforts de sollicitation aux mouvements (ouverture et fermeture) conjugués à la corrosion du fer ont eu raison de la pierre qui s'est fissurée au niveau de ces ancrages.



Pour ne pas changer actuellement les pierres touchées (devis de près 1200 euro quand même pour remplacer 5 pierres de taille dans le jambage de la porte), je pensais à ce stade simplement rejointoyer les pierres fissurées.



A lire la documentation disponible, les liants à base de ciment sont déconseillés pour les réactions chimiques qu'ils induisent dans le tuffeau.



Après neutralisation de la corrosion, je pensais utiliser du Parex pour réaliser ces réparations de rescellement. Pensez-vous que ces réparations soient valides ?



Merci d'avance de vos conseils,

Olivier

Loup de Saintonge

Bonjour Larry,



Pour réparer et rejointoyer vos pierres naturelles, je vous suggère d'utiliser un coulis ou un mortier de sable à maçonner et chaux hydraulique naturelle type NHL3.5, qui ne bloquera pas l'humidité dans vos pierres.



Je ne sais pas de quoi est constitué le Parex dont vous parlez. C'est sans doute un mortier prêt à l'emploi, mais est t-il de chaux, hydraulique, ou aérienne, pour enduit ou pour scellements...? Ou contient t-il du ciment ?



Reste le problème "éternel" du scellement des ferrures dans les pierres naturelles.

La chaux est à priori proscrite car les ferrures auront tôt fait de se corroder à l'intérieure du scellement et feront à nouveau éclater la pierre. Les anciens avaient peut être une solution à ce problème. On trouve souvent des cales en bois dans les anciens scellements à la chaux. Je me suis demandé si elles ne jouaient pas le rôle d'absorbeur des contraintes dues à la corrosion de la ferrure, protégeant ainsi la pierre de l'éclatement. Mais y a t-il encore de vénérables anciens bâtisseurs qui pourraient confirmer cela ou partager leur expérience en ce domaine ?



Sinon, bien sûr, la solution c'est le scellement au mortier de ciment blanc (avec un peu d'ocre), ou au ciment prompt (il en existe un naturel chez Vicat) ou le scellement chimique (couteux mais ça existe en ton pierre).

Ca fait mal au coeur de mettre du ciment sur un matériau naturel, mais à défaut de solution plus respectueuse de la pierre, ça a le mérite d'être efficace, de bloquer la corrosion, et de se faire vite oublier...



Loup

dgix

Bonjour les pierreux,



La technique de scellement des ferrures dans la pierres naturelle, est un scellement au plomb.



Plomb coulé (concevoir un antonnoir) , il refroidit trés vite .



Dgix

Bubu

Bonjour à toutes et à tous...



Solution des anciens, à priori la plus fiable en résistance et longévité. Surtout ne pas respirer les vapeurs et se protéger les yeux.

Le plomb permet aussi de faire des scellements rapides lorsque le gel guette pour les travaux tardifs. Ça peut rendre de grands services, et comme l'écrit dgix, ça refroidit très vite.

Une fois la technique apprivoisée, on ne peut plus s'en passer.

Alain_94

Sur la maison que j'ai dans le collimateur, l'énorme porte d'accès (j'ignore son poids, mais c'est sûrement énorme compte tenu de ses dimensions ...) est fixée sur des pivots faisant axe au sol et en plafond.

Ces pivots sont situés à l'extrémité des ouvrants. Rien n'est fixé sur les piliers et il n'y a donc aucune ferrure dans la pierre tendre (tuffeau).

L'ensemble du poids repose donc sur le sol sur une pierre dure, la fixation haute (sur linteau chêne) assurant l'équilibre.



Les piliers sont reliés aux dormants qui eux même reposent sur le sol, et un enduit assure l'étanchéité avec les piliers.